L’herbe, on ne le dit jamais assez, est l’aliment naturellement le plus adapté au cheval et peut donc avec beaucoup d’intérêt, entrer dans la ration d’un cheval au travail, mais en atteignant toutefois rapidement certaines limites.
Les limites de l’herbe pour satisfaire les besoins du cheval en activité :
- Les besoins exprimés par le cheval sont constants, or la composition nutritionnelle de l’herbe fluctue au cours des saisons. Une ration constituée uniquement d’herbe sera carencée certaines périodes et apportera des nutriments en excès, en particulier de protéines, à d’autres moments.
En effet, l’herbe jeune de printemps, mais aussi parfois d’automnes doux et humides, est riche en protéines. Sa consommation importante et de ce fait abusive, peut mettre à mal l’équilibre des apports en protéines. Cet excès engendre une sollicitation importante du foie et des reins, qui freine l’assimilation des autres nutriments de la ration (minéraux, oligo éléments, vitamines…) - Le caractère encombrant de l’herbe au niveau digestif en restreint son utilisation chez le grand sportif pour qui on cherche à optimiser à la fois la note d’état (taux de masse grasse/masse maigre) et le poids mort représenté par les fibres en cours de digestion microbienne dans les réservoirs que sont le caecum et le colon.
L’herbe pour le cheval adulte en activité :
Au même titre que les carottes ou les pommes, l’herbe pâturée représente pour le cheval un divertissement, un rafraîchissement digestif ainsi qu’un apport qualitatif en certains micronutriments : acides gras (surtout des oméga3), acides aminés, vitamines et polyphénols anti-oxydants. L’herbe participe ainsi à biodiversité des apports, gage de bonne couverture des besoins.
L’herbe pour le cheval à l’entretien :
Les conditions où l’herbe peut couvrir les besoins du cheval à l’entretien sont réunies durant quelques semaines au printemps où la prairie peut alors fournir l’ensemble des nutriments nécessaires. En cette période de pâturage exclusif, l’apport de sel et oligo-éléments sous forme de pierre à lécher (Destrier PLUS) ou d’aliment libre service (Destrier BLOC) permettra néanmoins de sécuriser les apports en micronutriments.
Dès que qualité ou quantité d’herbe font défaut, une complémentation adaptée s’impose.
Cette complémentation pourra se faire grâce à un aliment complémentaire de fourrages adapté aux besoins du cheval de loisir. Au pâturage, préférer un aliment présenté en granulé, afin de prévenir tout démélange et tri par les chevaux.